La saison verte s’achève fin novembre au Costa Rica, et si la période est généreuse en pluies, elle est aussi idéale pour parcourir les plus belles plages et forêts du pays. Le Costa Rica dont plus de 25% du territoire est protégé par des parcs nationaux et des réserves, a su faire de cet environnement exceptionnel un atout de premier plan pour le tourisme, bien avant une prise de conscience mondiale.
La nature en majesté, paradis des sportifs
Beaucoup moins fréquenté durant la saison verte, le pays est pourtant à cette époque le théâtre extraordinaire de la transformation de la nature, grâce aux nombreuses zones de protection de la biodiversité. Le Costa Rica est en effet le leader mondial en matière de protection animale, et de nombreux projets et initiatives ont été pris, visant à promouvoir le bien-être des animaux et la conservation de la faune sauvage. Sur la côte pacifique par exemple, on peut observer des arribadas, des nidifications massives de tortues de mer, qui ont lieu en septembre, octobre et novembre, alors que la période est également idéale pour l’observation des dauphins et baleines. Afin d’observer le ballet majestueux des cétacés, il faut se rendre dans la Baie de Drake, dans la Péninsule d’Osa, charmant village qui jouxte le Parque Nacional Corcovado, où l’on peut observer au loin la migration des baleines à bosse vers le sud, et ce jusqu’au mois de novembre. Pour les sportifs, la saison verte est celle de toutes les possibilités et entre autres du rafting ! Durant la saison sèche, les rivières se tarissent, les paysages se figent. Mais en juin, les cours d’eau s’enflamment, et la verdure éclot avec une intensité nouvelle. Cette expérience n’est pas réservée aux seuls amateurs de sensations fortes. Les familles aussi peuvent se laisser porter par les flots. La rivière Savegre, traversant le parc national de Manuel Antonio près de San José, offre des rapides de classe II et III, et le long des rives, on peut surprendre des singes hurleurs et parfois même observer des crocodiles. La randonnée et le trekking sont également très prisés des amateurs, en particulier dans le Parc National du Volcan Arenal qui offre des vues sublimes à travers la forêt tropicale. Le Parc National de Corcovado, classé parmi les parcs les plus biodiversifiés au monde, est également très réputé pour les randonnées, et l’on peut y rencontrer jaguars, tapirs et singes au détour d’un sentier. Pour les amoureux de la « petite reine », le pays est également un fabuleux terrain de jeu pour les cyclistes de tous niveaux, en particulier dans les environs du Volcan Poás et autour de San José. Les plus téméraires pourront quant à eux s’essayer à l’escalade, merveilleuse manière de découvrir le pays : Les sites d’escalade dans la région de Turrialba et Rincón de la Vieja attirent les grimpeurs du monde entier pour leurs formations rocheuses de toute beauté. Enfin, le pays offre aussi de multiples possibilités pour les sports nautiques, que cela soit le kayak ou le paddle dans la mangrove, ou encore la plongée sous-marine à la découverte de fonds sous-marins majestueux en particulier autour des îles Catalina et du Parc National de Cahuita. Riche d’une faune sous-marine époustouflante, le snorkeling suffit pour s’émerveiller dans le Parc National de Manuel Antonio qui offre des vues spectaculaires sur les récifs coralliens et la vie marine. Au nord-ouest du Pacifique, la province de Guanacaste déploie sa fameuse Côte dorée, bordée par les plages éclatantes de la péninsule de Nicoya. Ici, la chaleur et la sécheresse règnent en maîtres tout au long de l’année, les pluies se faisant rares même en pleine saison verte. On y découvre les villages emblématiques de Nosara et Tamarindo, qui vibrent sous les assauts des vagues et dont les spots sont prisés des surfeurs du monde entier. Outre ses plages idylliques, Guanacaste offre un tourisme rural authentique et la rencontre avec les centenaires de la zone bleue de Nicoya, gardiens du temps. Ici, plus d’une cinquantaine de personnes est centenaire, alors que mille personnes dépassent les 90 ans !
Exploration au cœur de la forêt tropicale
A contrario, certaines contrées du Costa Rica baignent dans la pluie et la brume éternelles. Ainsi en est-il des célèbres forêts de nuages de Monteverde. À 4 600 pieds d’altitude, ce royaume suspendu entre ciel et terre demeure enveloppé d’une couverture nuageuse incessante. Dans la réserve biologique de Monteverde, s’étendant sur plus de 100 000 hectares, des sentiers sinueux et des ponts suspendus se faufilent entre les arbres, attirant chaque année une multitude d’âmes en quête d’émerveillement. On peut s’y perdre en toute saison, sous les nuées bienveillantes. Ces paradis préservés sont le fruit d’une politique active, Le Costa Rica est le premier pays tropical au monde à avoir renversé le cours de la déforestation. Aujourd’hui, ses forêts, luxuriantes et riches en biodiversité, couvrent environ 60 % du territoire, alors qu’en 1987, cette couverture avait diminué à 40 %. En 2019, le pays a été honoré du prix des Champions de la Terre, la plus haute distinction environnementale décernée par les Nations Unies, en reconnaissance de son rôle exemplaire dans la protection de la nature et de son engagement en faveur de politiques ambitieuses pour lutter contre le changement climatique.
Les secrets de la Pura Vida
Les circuits au contact des Ticos, les habitants du Costa Rica, dévoilent un monde où la tradition rurale résonne comme un hymne à la simplicité : agriculture durable, fermes biologiques, productions locales… Ces expériences offrent aux visiteurs l’opportunité de goûter à une variété de produits frais, essence même de la cuisine costaricaine. À Sarapiquí, dans les terres fertiles du nord-est, les voyageurs s’immergent dans le quotidien des producteurs locaux, découvrant les secrets de la récolte du palmier nain, de la banane et du cacao. Entre Monteverde et Orosi, les plantations de café, emblème historique de l’agriculture costaricienne, s’ouvrent aux curieux sous la houlette de cultivateurs passionnés, désireux de partager leur savoir-faire ancestral. À Turrialba, on savoure le fromage éponyme, seul à bénéficier d’une appellation d’origine en Amérique centrale, fruit d’un savoir-faire unique ancré sur les pentes du volcan Turrialba. Dans ces fermes, des potagers de culture biologique offrent des expériences immersives, enseignent l’art de cultiver de manière responsable. Les marchés locaux, foisonnant de produits bio, deviennent des lieux de rencontre incontournables, où la population s’anime dans une mosaïque de couleurs et de saveurs. Les épicuriens se régalent de plats typiques, comme le casado, composé de riz blanc, haricots noirs, et bananes plantain, dans les sodas, ces petits restaurants tenus par des mains locales. Le Costa Rica est un sanctuaire pour les amoureux des grands espaces et de la nature. Accompagnés de guides passionnés, les visiteurs pénètrent les secrets des parcs nationaux. De la quiétude des mangroves de Tortuguero, au nord de la côte caraïbe, aux sentiers sauvages du Parc National du Corcovado, au sud de la côte pacifique, ces guides dévoilent les lieux les plus enchanteurs pour approcher la faune. Ils orchestrent des activités de plein air : une baignade sous une cascade près du volcan Arenal, une descente en rafting sur les eaux vives du Rio Pacuare. Les balades à cheval révèlent la culture des Ticos, entre histoires et légendes, ponctuées par une connaissance inépuisable des oiseaux. Ils partagent aussi leur philosophie, la « Pura Vida », ce mantra de vie pure, prônant l’harmonie avec la nature et la gratitude envers ce que l’on possède. Pour ceux en quête d’un voyage empreint de culture, des circuits explorent les traditions ancestrales du Costa Rica au cours desquels les voyageurs rencontrent les communautés indigènes qui peuplent le pays. Au sud de la côte caraïbe, la communauté des Bribris dévoile les mystères de la fabrication du chocolat alors que les Borucas, eux, révèlent l’art de confectionner des masques ancestraux. Ces peuples, gardiens d’un respect profond pour la nature, partagent un savoir précieux auquel il est bon de se reconnecter. Les fêtes de village, véritables symphonies de parades à cheval et de réunions intergénérationnelles, offrent des moments pour s’imprégner de la culture locale. À Sarchi, au cœur de la vallée centrale, les visiteurs découvrent l’artisanat des charrettes colorées, jadis utilisées pour transporter le café du centre vers la côte pacifique. Symboles nationaux, elles ont été déclarées chefs-d’œuvre du patrimoine mondial par l’UNESCO en 2005.
Encadré
Un tourisme responsable et durable
Le Costa Rica se distingue à nouveau en 2024 en tant que leader mondial des destinations durables. Grâce à des initiatives pionnières et des politiques environnementales strictes, le pays renforce sa détermination à protéger l’environnement tout en promouvant les énergies renouvelables et le tourisme responsable. En 2023, 91,3 % de l’électricité du pays provenait de sources renouvelables, et le gouvernement investit dans des micro-réseaux solaires pour les zones rurales. Avec 25 % de son territoire protégé par des parcs et réserves, le Costa Rica préserve sa biodiversité tout en fermant ses zoos publics en faveur d’un bien-être animal accru. Les touristes sont également mis à contribution par la compensation de leur empreinte carbone. Le Programme de Nettoyage et de Reforestation soutenu par le Fonds National de Financement Forestier (FONAFIFO) a restauré plus d’un million d’hectares de forêt. De plus, le pays incite au tourisme durable avec le Programme de Certification pour le Tourisme Durable (CST) pour promouvoir des pratiques responsables. Le Costa Rica aspire à devenir une destination inclusive, garantissant l’accès à tous, avec des initiatives concrètes pour les personnes handicapées. Enfin, la directive récente interdisant les plastiques à usage unique dans les zones protégées souligne l’engagement écologique du pays.
Carnet de route
Toutes les informations concernant la destinations sont à retrouver sur le site internet du Costa Rica :