C’est l’histoire d’un homme d’affaires féru d’art contemporain, amateur de vin qui créa un domaine unique en son genre, une destination à part entière. Un château, un palace nommé Villa la Coste et maintenant cette Auberge, un hôtel 4 étoiles, pépite cachée en Provence.
Par Pascale Missoud
Il y avait déjà le Château et la Villa La Coste, au cœur de 200 hectares de pins et de vignobles bios, de garrigue et d’oliviers à 20 minutes d’Aix-en-Provence, non loin du Puy-Sainte-Réparade.
De l’art comme une évidence
Un domaine que son propriétaire, Patrick McKillen, un homme d’affaires irlandais a émaillé d’œuvres d’art contemporain, signées Louise Bourgeois ou Lee Ufan, Sean Scully ou Jean-Michel Othoniel. Des pavillons aussi, comme le chai réalisé par Jean Nouvel, le restaurant dessiné par Tadao Ando. S’y glisse désormais l’Auberge La Coste, cet hôtel 4 étoiles, un hameau en Provence avec sa place joliment pavée. Elle abrite 76 chambres et suites, aussi lumineuses que spacieuses. Élégantes forcément, toute en teintes claires, le blanc dominant, brutes de bois et de béton, pour une atmosphère épurée. Sur les murs, des photos d’art, bien sûr, fil conducteur de ce si singulier domaine. Des différentes suites, une a particulièrement retenu notre attention : la Mazet Terrasse (36 m2) qui permet d’admirer le pavillon de musique érigé par Frank Gehry. Idéale pour un week-end romantique placé sous le signe de la gastronomie et de l’art !
Cuisine avec vue et ambiance cosy
Le Restaurant de l’Auberge La Coste accueille les hôtes pour l’ensemble des repas. De la pierre de Bourgogne au sol, des tables en marbre blanc, des fauteuils confortables qui donnent envie de s’attarder. Il propose des plats de terroir, une cuisine de partage, tout en produits cultivés en biodynamie dans le sublime potager créé par Louis Benech, réenchantés par les herbes aromatiques du jardin. Installé au premier étage, il promet une très belle vue sur le domaine, dont on se gorge aux beaux jours sur la généreuse terrasse. Tomettes aux sols, poutres au plafond : le salon joue la carte de l’authenticité sans fard, cosy aussi avec sa cheminée et ses confortables canapés. Cuir bordeaux et comptoir en pierre, tables en bois et touches de laiton, le bar dégage ce je ne sais quoi de britannique, où l’on se retrouve tout naturellement le soir venu pour savourer un verre de vin, une bière bien fraîche.
Une palette d’activités étoffée et un dîner étoilé
Même si l’on vient avant tout à l’Auberge la Coste pour déconnecter et se détendre, il est difficile de résister à l’envie de parcourir cet exceptionnel domaine. Le parcours Art et Architecture de plus de 2 heures permet de mieux comprendre la soixantaine d’œuvres qui émaillent les coteaux. Et pourquoi ne pas craquer pour une des créations en série limitée de talentueux artistes mis en avant dans la boutique ; les épicuriens visiteront aussi les deux bâtiments du chai et la cuverie enfouie à 17 mètres sous terre et céderont à une dégustation accords mets vin tout en écoutant l’histoire du domaine. Enfin, il serait dommage de repartir sans avoir dîné à la table d’Hélène Darroze, ici récompensée d’une étoile Michelin : la Provence y chante des légumes gorgés de soleil, de la carotte directement cueillie au potager maison, au navet japonais et aux betteraves multicolores issus de productions locales. Et que dire de ces courges qui s’invitent en dessert signature, laissant un souvenir vraiment durable.
Auberge La Coste
2750, route de la Cride 13610 Le Puy-Sainte-Réparade